*~* Mission de Noël *~*

Mistral traversa le couloir à grands pas, en tenant son tablier. Elle s'arrêta devant la chambre du roi et frappa. Trois coups secs. Aucune réponse. Elle continua son chemin, et s'arrêta devant un tableau qui avait été placé dans un cadre d'or. Il représentait un oiseau majestueux en plein vol, au-dessus de la mer, ou se reflétait un coucher de Soleil. La servante appuya sur l'oeil du rapace, qui dissimulait un bouton, et sentit un courant d'air à ses pieds. Elle vérifia que personne n'arrivait, puis poussa le tableau, ce qui était normalement impossible. Elle s'engouffra dans un tunnel et repoussa le tableau. Un "tic" l'informa qu'il s'était ressoudé au mur et avait repris son rôle de gardien du passage secret. Elle créa un petit cristal de glace dans sa main, et concentra toute son énergie pour le faire briller et éclairer les environs. Elle connaissait assez bien les lieux à présent et trouva vite une porte, qui donnait sur une salle cachée où le roi se réfugiait souvent quand il s'ennuyait. Il y avait quatre autres passages secrets connus qui menait à ce lieu de paix. Mistral frappa de nouveau, trois fois.

Mistral : Moi roi, vous êtes là ?

Kei regardait le plafond paresseusement les pieds posés sur une petite table, et en se basculant sur la chaise. D'habitude il lisait un livre, mais ces derniers moments il réfléchit plutôt à comment prendre le pouvoir de manière effective, comme ce n'était toujours pas lui qui dirigeait le pays dans les faits. Lorsque Mistral toqua, il savait que c'était elle avant qu'elle ne parla comme elle fut la seule à savoir comment parvenir ici... pour le moment.

Kei : Mmmh...

Mais plutôt que de donner la permission d'entrer comme il faisait habituellement par paresse, le roi décida de se dégourdir les jambes et d'aller ouvrir à sa servante désormais aussi confidente.

Kei : Mm'voulez ? Je dois revenir ou bien ils me coupent la tête ?

Mistral le poussa dans la pièce et referma la porte. Elle était toute excitée, et lui adressa un grand sourire, ce qui pouvait être vu comme un miracle.

Mistral : Mon roi, j'ai découvert un nouveau passage secret ! Ne dites rien ! Je sais que vous pensez les connaître en grande partie, mais celui-ci se trouve dans ma chambre, et d'après son état, il n'a pas été visité depuis un moment ! J'ai pensé que vous aimeriez être tenu au courant... Après tout, vous êtes le souverain des lieux, il est normal que vous les connaissez comme votre poche !

Fière de sa trouvaille, elle ne pouvait s'empêcher de sautiller parfois sur place, ou de pouffer de rire de façon discrète.

Mistral : Vous aimeriez peut-être le visiter en premier ? Je n'y ai pas mit un pied, j'ai juste constaté qu'il y avait beaucoup de poussières, et de... de toiles...

Les yeux de Kei s'illuminèrent à l'annonce de la nouvelle, et il sentit le poids des responsabilités (le peu qu'il avait) quitter ses épaules alors qu'une mine enfantine s'afficha sur son visage.

Kei : Non c'est pas... oh si tu le dis, c'est que c'est vrai ! Oh mais c'est génial ! Vite, il nous faut des allumettes, des torches, peut être des armes...

Il courut dans toute la pièce amasser ces affaires, excité. Parmi les armes, il récupéra pour lui un fusil et une longue épée à deux mains qu'il avait du mal à soulever (et sûrement à manier), et la mit dans un fourreau qu'il endossa.

Kei : Enfin un peu d'action dans ce rocher glacé !

En se tournant, fin prêt, vers Mistral, une pensée lui vint à l'esprit. Il se dirigea vers l'étagère où se trouvait auparavant le fusil pour y prendre un revolver et le tendit à Mistral.

Kei : Tu pourrais en avoir besoin !

Mistral pris délicatement l'arme et l'examina un court instant.

Mistral : Mon roi, c'est... vraiment généreux de votre part...

Puis, elle se rendit compte qu'il ne la lui avait pas offerte. Il voulait certainement qu'elle puisse se protéger en cas d'attaque, mais cette arme n'était pas pour autant la sienne à présent...

Mistral : Enfin, je veux dire, je ferai attention !

Elle arrangea le noeud de son tablier pour y attacher le revolver.

Mistral : Je vous le rendrai quand notre exploration sera terminée ! Je vous conduis à ma chambre ? On devrait prendre le passage de la tenture, le plus près de mes appartements, si je me souviens bien ?

Kei : Oui on prendra le passage par tes appartements. Oh et...

Le roi se tourna vers Mistral en agitant son index, la moue pensive.

Kei : Tant qu'à faire... garde le. On sait jamais. Tu sais l'utiliser un peu ? Je préfèrerai éviter que tu me tires dessus, même si l'intention serait de me protéger... quoique je comprendrais qu'on veuille me tirer dessus !

Il éclata de rire. Un rire qui s'éteint assez vite et se terminant d'un soupir. Il ne se faisait pas d'illusions, si quelque chose ne marchait pas au gouvernement, Kei serait le premier à sauter, même s'il est le roi.

Mistral écarquilla les yeux. Gênée, elle bafouilla quelque chose avant de se prendre en main.

Mistral : Voyons mon Roi ! Vous ne pensez tout de même pas que j'oserai faire une chose pareille ! Je... Je vous promets d'en faire bon usage !

Elle se dirigea vers le couloir menant au passage de la tenture.

Mistral : Si vous vous retrouvez en danger, ne vous en faites pas ! Dans mon école, nous avons une option spéciale sur la maîtrise des armes !

Mais elle, elle ne l'avait pas prise...

Kei : Bien, bien... il n'empêche que je te met en garde avec le recul, celui là est quand même assez puissant !

L'excitation se lisait tant sur son visage que... sur tout son langage corporel. Il sautillait presque en suivant Mistral.

Kei : Un nouveau passage... je sais qu'il en reste encore quelques uns bien cachés que je n'ai pas encore trouvés, mais à chaque fois je suis excité en me demandant ce que je vais trouver ! Une fois je suis tombé sur une salle d'armes poussiéreuse, c'était génial ! Un peu glauque quand même.

Mistral : Je n'utilise que ceux que vous m'avez fait visiter... j'avoue qu'en découvrir un m'a fait sourire. Je me pose beaucoup de questions, c'est assez mystérieux. Ca change des habitudes !

Elle passa la tenture et surveilla le couloir.

Mistral : Personne, mon Roi ! Vous pouvez venir !

Sa chambre était à quelques mètres maintenant. La patience commençait à la quitter de plus en plus. Depuis son arrivée, son travail avait été assez répétitif et la seule personne à la sortir de la routine était son roi. Pour une fois que c'était elle qui permettait à la vie du château d'être moins ennuyeuse !

Kei : J'espère que tu n'as rien à cacher dans ta chambre, parce que rangée ou pas, je vais entrer !

Son sourire indiquait sa bonne humeur, et pas qu'il était en train de plaisanter. Il était trop curieux maintenant pour l'arrêter, et Mistral n'arriverait pas à s'y opposer...

Kei : Dire qu'ils voulaient que j'assiste à un séminaire ennuyeux à mourir sur l'état de nos armées aujourd'hui... je leur ai laissé un message avec "Seulement si vous arrivez à me trouver." J'ai d'autres choses à faire. D'autant qu'ils ne feront rien pour l'armée, ils ont trop peur de ce qui se passe à Suhaj, ils voudront entamer les négociations avec les démons pour qu'ils nous laissent tranquilles.

Mistral : Ma chambre est toujours bien rangée !

Elle l'ouvrit et invita son roi à entrer... puis sauta sur son lit ranger son pyjama sous les draps. Il était rose pâle avec de la dentelle, pas question qu'il reste bien en vue sur le lit... Elle vérifia aussi rapidement qu'elle n'avait pas laissé en vue ses sous-vêtements ou autre détail qui pour elle n'était pas dramatique, mais qui dans le contexte "le patron vient dans ma chambre" pouvait être gênant. Elle entendit des bruits dehors et se pencha à sa fenêtre.

Mistral : Des invités mon Roi, on devrait se dépêcher et fermer ma porte !

Le roi ferma la porte, sortit un... passepartout et verrouilla la porte pour s'assurer que personne ne puisse entrer. Jonglant avec le passepartout en souriant, il tourna son regard vers Mistral.

Kei : Utilisé seulement en cas d'urgence... bien sûr... ne vas pas croire que je m'amuse des fois avec !

Bien entendu, cette remarque est utilisée par humour pour qu'elle comprenne qu'il puisse venir n'importe quand dans sa chambre. L'espoir secret est de la mettre en garde, qu'elle comprenne qu'en y mettant les moyen, n'importe qui pourrait venir, si jamais quelqu'un est au courant de l'accord secret passé entre le roi et la servante...

Kei : Bon, et ce passage ?

Mistral sauta du lit et se dirigea vers sa bibliothèque.

Mistral : Il est ici...

Elle poussa difficilement le meuble qui couvrait la tapisserie. Elle semblait en tout point identique à celle du reste de la pièce, mais si l'on regardait de plus près, on remarquait que certains motifs s'ajoutaient. Toute la pièce était décorée de la même manière, les motifs sur les murs se répétaient, et là, sur ce rectangle, certains détails avaient été ajoutés. Mistral suivit ces dessins particuliers du doigts, le mur trembla légèrement et coulissa pour laisser place à un escaliers de quelques marches poussiéreuses.

Mistral : Il y a un courant d'air, et vue qu'il n'est pas très propre et ne montre aucun signe de passage, j'imagine que vous ne le connaissiez pas ?

Kei : Non je ne le connais pas... j'évite en fait de passer dans les chambres individuelles occupées. Et celle-ci l'était encore juste avant que tu ne viennes.

Ecartant doucement Mistral, le roi fixa les escaliers en silence, avec un air sérieux. Il alluma une bougie sur un chandelier et s'engagea.

Kei : Voyons voir ce qu'il s'y cache... si on y trouve un trésor on le partage ! S'il y a des méchants... eh bien... les dames d'abord...

Kei sortit son fusil qu'il tenait d'une main. Bien sûr il n'allait pas tirer de cette manière, sinon il se déboîterait l'épaule...

Mistral ne réagit pas quand Kei parla des méchants. Après tout, elle était bien son employé, et un employé veille à la santé de son souverain ! Elle dénoua son tablier, repris en main le revolver et refit le nœud à la va-vite. Elle suivit le roi de près. La lumière n'éclairait pas une très grande surface et elle ne voulait pas manquer une marche.

Mistral : Au cas où il y aurait un danger... je ne devrais pas passer devant ? Vous risqueriez d'être touché si quelqu'un vous attaque...

Elle se retournait au moindre bruit, elle plissait les yeux dans le but de détecter le moindre mouvement dans la pénombre, elle gardait bien en main son revolver, chargé, prêt à l'utilisation.

Kei roula des yeux, mais elle ne le vit peut être pas. Alors par la même occasion, il poussa un soupir d'agacement.

Kei : Ne commence pas comme les autres non plus, si je devais tous vous écouter, je devrais être enfermé dans un sarcophage entouré de 100 gardes avant l'heure...

Il exagérait bien sûr, 50 gardes suffisaient amplement. La bougie n'éclairait pas grand chose, mais cela suffisait pour l'instant.

Kei : On allumera une torche quand on se trouvera dans une pièce. Pour un couloir étroit, la bougie suffit.

Mistral ne pu se retenir cette fois. Oui, il devrait faire attention ! Son petit soupire et sa façon de dire, en quelque sorte, que s'inquiéter pour lui était inutile voire stupide... Elle le bouscula, passa devant lui de force et se posta devant le roi pour le fixer froidement.

Mistral : Vous êtes le roi, je sais ! Mais rien ne vous permets d'être impertinent comme ça ! C'est quoi ces façons ! Vous soupirez ? Oh, eh bien, dans ce cas si je vous gêne en proposant mon aide, je peux aussi vous laisser seul ! Comme ça, si un ennemi est tapi dans l'ombre et vous tue, on n'aura pas besoin de vous enterrer ! Il ne vous est pas venu à l'idée que si ennemi il y a, la bougie révèle précisément votre position et que, de loin, n'importe qui peut vous attaquer? Et que vous, avec votre vision limitée à la lueur de la flamme vous ne pourrez pas forcément prévoir et riposter ? Hein ? Noooon, mon roi est tellement sûr de lui qu'il se moque des dangers ! Je pensais qu'il était assez lucide pourtant pour savoir que nombre de gens voyait sa mort de façon avantageuse politiquement, que d'autres s'en servait comme un pion... C'est d'ailleurs lui qui me l'a appris ! Alors me comparer à ces imbéciles simplement parce que je veux jouer la carte de la sureté, c'est pousser le bouchon trop loin !

Elle lui arracha la bougie des mains.

Mistral : Pour l'instant, avec ou sans, votre accord, je reste en tête. Je vous rappelle qu'on ne sait pas sur quoi on peut tomber ! Oh, et autre réflexion un peu trop avancée : qui vous dit qu'il y aura une pièce à un moment donné ?

Elle respira pour reprendre son souffle et remarqua seulement à cet instant qu'elle avait peut-être été trop loin pour une servante qui s'adressait à son monarque. Néanmoins, elle ne baissa pas les yeux.

Mais le roi ne dit rien. Il tint son fusil à deux mains cette fois-ci, la mine maussade. Il n'avait pas l'habitude qu'on lui fasse la leçon, plutôt qu'on lui donne des ordres. Alors ils continuèrent de descendre les escaliers;. Au fur et à mesure, Kei prit conscience des propos qu'il avait tenu.

Kei : ... tu n'as peut être pas tort partout. Je n'ai jamais voulu intentionnellement te comparer aux autres. C'est juste que... j'avais envie de dire que je ne suis plus un enfant. Mais je viens de remarquer que dans le fond j'ai été stupide comme un gosse.

Il poussa un autre soupir. Il fallait s'y habituer, c'est son mode d'expression privilégié. Mais celui-là n'était pas comme le précédent. C'était plutôt un soupir défaitiste, comme s'il avait remarqué que, non, il n'avait pas changé malgré qu'il soit couronné.

Sentant qu'elle avait jeté un froid, Mistral ne su quoi ajouter. Elle ne voulais pas non plus qu'il s'en veuille, encore moins le faire culpabiliser pour ses propos. Elle aurait juste aimé qu'il se rende compte qu'elle agissait dans son intérêt.

Mistral : Je n'ai tort nulle part.

Ah, oui, comme ça, les choses allaient être bien plus joyeuses !

Mistral : Je ne pense pas que vous soyez stupide... et pas comme un enfant surtout. Seulement, vous avez peu de gens autour de vous à qui faire confiance. Il est normal dans votre cas de penser dans un premier que l'on est jamais mieux servit que par soi-même... Et puis les filles sont susceptibles...

C'était une note d'humour oui, l'autodérision... Le couloir semblait ne pas avoir de fin... mais Mistral sentait qu'elle avait de plus en plus froid...

Cette note d'humour fut bienvenue par le roi qui se permit même d'éclater de rire. Oui, au risque de se faire entendre par gens qui traverseraient peut être un des couloirs "normaux" du château en parallèle.

Kei : Impayable, tu es impayable ! Mais je te rassure, tu auras toujours ton salaire à la fin du mois !

Kei reprit ensuite son souffle. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas rit de manière spontanée comme il venait de le faire.

Kei : Tu restes quand même pour l'instant la seule en qui j'ai confiance en ce château.

Mistral : Mer-

Elle se cogna contre une porte qui semblait être faite de bois.

Mistral : DE !

Elle massait son nez qui, d'après la douleur et le liquide qui coulait sur ses lèvres, s'était mis à saigner. Elle tâta la porte un court instant pour trouver la poignée.

Mistral : ...elle n'est pas fermée mon roi...

Elle l'ouvrit et balaya les alentours avec la lumière de la bougie.

Mistral : ...Il ne semble pas y avoir de suite... cette porte donne sur un mur... le sol est très sombre, on n'y voit rien, que du noir, ça doit être très sale...

Elle avança d'un pas. Tout se passa rapidement. la bougie tomba sur le sol alors que Mistral passait à travers le sol. Enfin, c'est ce que l'on pouvait penser. La vérité, c'est qu'après la porte, il n'y avait pas de couloir, mais une sorte de toboggan menant...

Mistral tomba dans un buisson couvert de neige. Quand elle leva les yeux, elle remarqua qu'elle était hors du château, face à un petit sentier qui menait vers un portail, donnant lui-même sur un bois destiné à la chasse du roi en des temps meilleurs. Un peu plus loin, il y avait un village, avec de petites maisons aux cheminées fumantes. Assise dans la neige, Mistral admirait ce petit jardin muré, cette partie du château laissée en friche. Les fleurs n'existaient pas, ou plus. Des arbres, il ne restait que de tristes troncs tout frêles. Et la statue trônant sur son socle de granite noir avait une mauvaise mine. Elle était bien abîmée, mais avec un peu d'imagination, Mistral s'imaginait l'allure qu'elle devait avoir quelques années plus tôt. Oui, cet endroit minuscule avait son charme, pour un petit jardin d'environ cinq mètre sur quatre.

Mistral n'eut malheureusement pas le temps de profiter plus longtemps du paysage ambiant. Kei l'avait suivi après avoir essayé de l'appeler. En vain. C'est pour cela qu'après avoir inspiré profondément il se lança à sa poursuite. Comme elle n'avait pas bougé, il la percuta et la bouscula dans la neige.

Kei : Ow ! Faut s'écarter du bas d'un toboggan !

Le roi se massa le nez avant de se relever et regarder tout autour de lui.

Kei : ... hey, je connais ce coin là bas, des fois on y allait chasser ! Mais ici... Je ne connais pas ici par contre...

Mistral se releva à son tour et épousseta sa robe.

Mistral : Mon roi devrait surveiller sa ligne... Ou alors, je devrais gagner en muscles... La prochaine fois, demandez-moi de quitter la sortie du toboggan AVANT de vous lancer ! S'il-vous-plaît.

Elle reprit son calme et monta sur le socle de la statue.

Mistral : C'est un très bel animal. N'est-il pas l'emblême de l'ancienne famille reignant ici ? Le loup n'est pas votre symbole si je ne m'abuse.

Elle caressa l'animal de pierre et monta sur son dos, en manquant de glisser tellement la pierre était humide.

Mistral : On voit la ville au loin. C'est un petit village. Depuis combien de temps n'êtes-vous pas sorti du château ?

Mistral rêvait déjà de marrons chauds et de vitrines décorées pour les fêtes. Elle savait qu'il y avait une petite boulangerie en contre bas qui vendait d'extraordinaire gâteaux, qu'ils recevaient de Suhaj. Mais elle savait aussi qu'en ces temps, les habitants sortaient peu. Pourtant, la fin de l'année avait poussé les personnes à se balader dans les rues, les cheminée fumaient et Mistral entandait de nombreux bruits attirants : musique, chants, voix, rires. La nostalgie de Jiangsu et de son école refit surface.

Kei : Nan, le loup est plus brave que moi... Si je devais en avoir un ça serait plutôt le raton-laveur ! Et je ne sors pas du château, les gens pourraient me voir et ou bien m'adorer ou me détester... pour les ministres, c'est mieux que je sois perçu assez neutralement.

Le roi ricana pour lui. Un rire un peu jaune il faut avouer, mais au moins il peut se vanter d'être réaliste. Lorsqu'il se tourna vers Mistral, il voyait qu'elle n'était plus trop avec lui. En effet, son regard portait loin devant elle... C'est pour ça qu'il retomba dans ses travers en passant sa main plusieurs fois devant les yeux de sa servante.

Kei : Hé ooooh ! Dalarna appelle Mistral ! On vous a perdu !

Mistral cligna des yeux et repris ses esprits. Elle fixa la ville et eu soudain un éclair de génie.

Mistral : ...Retirez votre veste !

Aha, il ne s'y attendait pas à celle-là ! Si ?