Mission n°12 : Mi Ange, mi Démon ?

Gérant : J-je... C'est que c'est lourd pour une frêle jeune demois-

Mona appuya la pointe contre la poitrine du vieil homme.

Mona : Frêle ?

Un mot. Un souffle glacé. Il déglutit.

Gérant : Tr-tr-très bien ! Je... c'est... 500 pièces d'or... s'il-vous-plaît...

Ariane regardait la scène de loin, la tête penchée dans une moue adorable.

Miko grimaça à l'annonce du prix. Mais baissa la pointe de l'arme de la poitrine du gérant.

Miko : 500 ? C'est une belle pièce que vous avez là c'est vrai... Mais voilà, vous avez froissé mon amie. Vous savez que c'est mal de juger vos clients...

Il s'écarta un peu et présenta l'intérieur du magasin avec son bras.

Miko : Il n'est pas mal, vraiment ! Un magasin qui propose un peu de tout... non vraiment ! Mais je vois qu'il n'y a pas grand monde ici en ce moment. C'est dommage. Ce magasin... oui, je pense qu'il gagnerait à être plus connu. Je connais beaucoup de gens de la capitale à qui celui-ci plairait !

Avec un air satisfait, il revint au comptoir et posa son coude dessus.

Miko : Disons... 350 ?

Le gérant soutint le regard mais ajoutez au discours de Miko le regard assassin de Mona qui passait sa main sur la pointe de l'arme...

Gérant : ...vendu.

Mona sourit. Et sans qu'elle ne le sache, Ariane aussi avait esquissé un petit sourire. Elle passa près de Miko et glissa sa carte, manuscrite et décorée d'une trace de rouge à lèvres, dans sa main.

Ariane : On se revoit quand vous voulez. N'importe quand, n'importe où. Bonne soirée~

Et elle s'en alla. Entre temps le visage de Mona était redevenu impassible et figé.

Miko souriait encore en regardant Ariane partir et en mettant la carte dans sa poche. Il avait plus l'habitude de draguer que d'être dragué, et une fois de temps en temps ce n'est pas si mal, surtout par une fille aussi jolie et connue...

Miko : Charmante, en toutes circonstances...

Le jeune homme se tourna vers Mona avec une mine satisfaite.

Miko : Tu voulais voir une autre arme ici ?

Elle ne répondit pas. Mais le fait qu'elle quitte le magasin voulait sans doute tout dire. Elle se retrouva dans la rue commerçante : Ariane avait déjà disparu. Elle admira sa lance sous le reflet de la Lune.

Mona : Bien.

Elle sortit son crâne et le posa contre l'arme : les orbites vides se mirent à émettre une faible lumière rouge, puis se teintèrent de vert et l'arme fût aspirée lentement, sous forme de volutes de fumée.
Mona avait cependant la tête ailleurs et n'arrivait pas à voir cette acquisition comme positive. Elle avait l'impression d'avoir essuyé une défaite, sans pouvoir de l'expliquer...

Miko : ... ah ben...

Un peu intrigué par le manque de réponse de Mona à part sa sortie du magasin, il resta quelques instants sur place, et sortit à son tour en saluant le vendeur.

Miko : C'est vraiment pas mal ce truc, de faire... entrer l'arme dans le crâne ! C'est sa manière de se rappeler l'arme on peut dire ?

Il regarde autour de lui et soupira.

Miko : Une belle soirée en perspective... On va dîner donc ? Ou tu veux visiter ?

Mona : Oh, je ne sais pas, vous n'allez pas la suivre comme un chien, la langue pendante ? Comme ça doit être dur de résister...

Elle avait retrouvé son sourire moqueur, qui n'était là que pour sauver les apparences. Elle détestait se dire que ce qu'un homme cherchait, c'était toujours une jolie fille. Ariane était juste une poupée. Et personne ne s'intéressait à celles qui étaient fortes comme elle. Pour se rassurer, elle se disait : "tu les intimides, c'est une preuve que tu vaux mieux que toutes ces jolis visages".
La demoiselle poussa un soupire exaspéré avant de continuer.

Mona : C'est pitoyable. Vous ne pouvez pas vous empêcher hein ? Alors c'est "ça", Miko Meoko ? C'est un toutou qui renifle tout ce qui bouge et qui remue la queue devant les jolies filles ?

Elle rangea son arme et tâta sa poche.

Mona : Je reviens...

Elle avait oublié sa bague dans le magasin, à l'étage, quand elle avait essayé une marionnette manipulée par un dispositif en fer. Elle la récupéra vite, et l'admira en descendant l'escaliers du magasin. Le gérant se faisait tout petit derrière son comptoir. Une lame griffa Mona sans qu'elle ne s'en soucie plus que ça.

Gérant : Au-au revoir, Ma-ma-madame...
Mona : Mmh.

Elle sortit de la boutique et lança la bague aux pieds de Miko.

Mona : Vous me la rendrez quand vous vaudrez mieux que ça et quand elle aura une valeur spéciale. Bonne chance~ Je vais aller manger seule je pense. Allez donc la retrouver, apparemment, vous ne l'avez pas encore dans votre collection. Ne perdez pas cette chance unique.

Aussi Mona s'avança seule dans la ruelle, bras croisés, le regard dur et froid. Elle était fière, elle était forte... et son sourire s'affaissa : en revendiquant vouloir la bague quand elle aurait un sens... ne venait-elle pas de lancer à Miko le défi de la séduire elle ?
Elle tira un peu sa cape pour cacher ses jolies formes aux yeux des curieux et accéléra le pas, honteuse, repensant à ses propres paroles. Dans sa hâte, arrivée à un petit escalier, elle trébucha et tomba, se rattrapant en avançant ses mains en avant : elle n'était pas habituée à ces chaussures... Elle se releva lentement et s'assit sur les marches le temps que la douleur passe. Elle retira ses chaussures et passa sa main sur les bas noir qu'elle portait. Un petit garçon qui accompagnait sa mère la regardait avec de grands yeux : la robe était courte et on devinait les dessous de la demoiselle. Mona surpris le petit et croisa les jambes. Elle commençait à avoir un peu chaud...

Mona : ...je déteste ma vie...

Miko rejoignit Mona quelques minutes plus tard. Il pouvait voir et sentir qu'elle n'était pas très à l'aise. Il lui mit sa veste sur les épaule et s'assit à côté d'elle sur les marches.

Miko : ... je suis désolé si je t'ai donné mauvaise impression. Tu peux me croire, je suis toujours en pleine possession de mes moyens. C'est vrai que j'aime bien les femmes mais je ne me laisse jamais mener par le bout du nez.

Il joua et fixa la bague entre ses doigts de la main droite.

Miko : Mais c'est vrai que je n'aurai pas dû te laisser en plan comme ça. ... donc pour toi le mariage est bien plus qu'une simple alliance pour le pouvoir vu comment tu as réagi ?

Mona : Je ne me marierai jamais comme les autres le font. Je refuse d'appartenir à quelqu'un. Mais j'estime que je...

Elle réfléchit. Elle avait du mal à se l'expliquer à elle-même. Et finalement, elle tenta une mise à l'orale de ses pensées.

Mona : Pour moi, tant que je ne savais pas qui était Miko Meoko, ça m'était égal. J'avais mes pouvoirs. C'était parfait. J'aurai un jour la possibilité de ne plus être un Ange, je l'espère.

Elle marqua une pause.

Mona : Mais quand je vois votre attitude face à ces filles, telle que cette chanteuse, je ne peux pas m'empêcher d'avoir... honte. J'avais toujours vu une certaine noblesse dans cette anneau et disons que ça casse un peu l'impression que j'avais de... de devenir plus importante en la portant. Parce que depuis que j'ai été mise à la porte de ma propre maison, je n'ai pas eu beaucoup de prestige, alors pour moi, c'était comme avoir un pied dans la haute société. D'accord, je ne la côtoyais pas, mais j'avais cette bague et... et quand je vois que la haute société c'est juste du libertinage, non, désolée, je mérite un lien avec une plus belle image. Je pense. Et puis, comme je l'ai dit, si je ne savais pas à qui elle me liait, ça m'était égal. Mais après vous avez proposé qu'on mange quelque chose et vous m'oubliez. Je serai sortie du magasin que vous ne l'auriez pas noté. Ça m'a fait me demander si je voulais vraiment la recevoir d'un parfait inconnu ou non. C'est tout.

Miko hocha la tête tout le long du monologue de Mona.

Miko : Au fond je n'ai vraiment pas été classe du tout... Bon, on reprend de zéro ! C'est vrai qu'à la base la soirée devait être toi et moi, alors... alors tiens...

Il prit le billet que lui avait donné Ariane et le déchira de suite, sans jeter un regard.

Miko : Tada, elle a disparu ! Un de mes tours de magie, je t'apprendrai un jour.

Mona avait regardé la scène, puis avait croisé le regard du garçon. Sincère apparemment. Mais c'était un beau parleur après tout. N'était-ce pas sa spécialité, de savoir quoi dire à qui, en quelle circonstance ? Finalement, il réussit quand même à lui arracher un sourire. Pour le cacher, après l'avoir esquissé, elle détourna timidement la tête.

Mona : Je pense que je suis assez douée pour faire disparaître des gens. A ma façon.

Elle lui adressa un sourire narquois.

Mona : Vous n'auriez pas peur que j'utilise ce petit tour de magie contre vous ?

Au fond, le fait qu'il déchire ce bout de papier la rendait un peu plus heureuse. C'était la première fois qu'on la faisait passer avant la grande Ariane Space Jones... Grande en réputation seulement...

Miko : Cela serait très regrettable, pas seulement pour moi mais aussi pour toi, et pour tout l'ensemble des Enfers~

Miko retrouva son sourire de charmeur. Il se sentait mieux d'avoir pu rattraper le coup avec Mona et remonter son moral.

Miko : Donc... tu ne t'entends pas bien avec elle. Et apparemment vous vous connaissez bien. Conflit d'intérêts ? Tu as tué un de ses amants ? Ca ne te ressemblerait pas les querelles de coeur pourtant...

Mona : Ariane fait partie des... "nouveaux riches". Apparemment, sa famille serait aisée à ce qu'on dit, mais personne n'en a entendu parler. Personne ne sait où ils habitent. Elle est considérée comme une des étoiles montantes, et c'est vrai qu'artistiquement parlant, elle fait du bon travail. Mais elle a... une façon d'être qui m'agace.

Mona se leva et épousseta sa robe.

Mona : Elle donne l'impression d'être heureuse en toute circonstance et c'est impossible d'aller toujours au mieux de sa forme ! Cléo Fae l'adore, elle est adulée de tous et est couverte de cadeaux, de faveurs, tout le monde la veut à sa table, elle mène la belle vie... Elle donne l'impression que la vie est facile, mais c'est faux. Elle ne l'est que pour une poignée de gens. Pourtant je sais qu'elle s'investit aussi bénévolement, et qu'elle a un bon fond mais... elle est trop heureuse et trop gentille pour être sincère. C'est mon avis. Elle cache quelque chose.

Miko murmura assez doucement pour ne pas que Mona entende.

Miko : C'est pas beau la jalousie quand même....

Lorsqu'il fit face à Mona, il croisa les bras en scrutant son visage.

Miko : Oui j'avais entendu ces rumeurs aussi mais je n'y avais pas fait attention. Des riches qui font des trucs de riches, moi aussi je sais le faire... mais si elle doit cacher quelque chose, je dirai qu'elle aspire à du pouvoir alors. L'argent c'est bien beau, mais certains ne s'en suffisent pas. Avoir une bonne place, pouvoir commander ou influer sur la vie des gens... y en a à qui ça plait.

Mona se mordit la lèvre. Elle allait dire quelque chose. Quelque chose qu'elle regretterait peut-être. Il avait déchiré la carte d'Ariane, alors... elle pouvait quand même le dire ?

Mona : ...je ne pense pas que ce soit ce genre de secret. Ariane n'est pas manipulatrice, de ce que j'ai pu observer en tout cas. Elle m'agace parce qu'elle aime vivre. Mais si tout le monde était aussi bon qu'elle, alors les humains n... vous ne vous livreriez pas de bataille pour massacrer vos semblables, et vous ne voleriez pas. Je parle des Humains en général. J'imagine qu'étant riche, vous ne volez pas... Je préfère encore quelqu'un de vantard à quelqu'un qui s’approprie le bien d'autrui sans autre raison que l'envie. ...après un enfant mendiant dans les rues qui vole un marchand sur un étal, c'est mal, mais je peux comprendre le geste.

Elle le regarda. Était-il du genre à aimer les bonnes samaritaines ?

Mona : Je m’égare. Le fait est qu'Ariane est gentille. Elle ne cherche pas le pouvoir. C'est ce qui m'intrigue et me fait douter d'elle : une fille gentille, qui a tout pour elle, que peut-elle bien cacher ? Enfin. Je croyais que nous allions dîner, et nous ne mangeons toujours pas. Cela tient-il toujours Monsieur ? Ou peut-être... préfères-tu repartir ? Si j'ai un peu gâché la soirée...

Miko : Mais au contraire, j'ai toujours faim, et je veux toujours que le dîner soit en tête à tête avec toi~ Si on a de la chance, on peut même avoir une pièce à part pour nous seulement, au calme !

Miko s'approcha de Mona mais ne lui prit pas le bras tout de suite. Il comprit qu'elle n'était pas trop pour me contact physique. Mais il laissa son bras un peu ballant si l'envie lui prenait.

Miko : Ariane gentille, elle ne veut pas le pouvoir... si elle cache quelque chose, c'est peut être alors un désir un peu égoïste d'être aimé par tout le monde ?

Mona : Oui peut-être...

Elle laissa Ariane de côté pour marcher un peu. Sa tenue la gênait toujours : plus discrète d'ordinaire, elle n'avait pas l'habitude que les hommes se retournent sur son passage. Elle hésita un peu. Ils n'étaient plus très loin du restaurant à présent. Elle leva le bras. Il resta suspendu un petit moment, avant qu'elle passe son autre main le long de ce dernier... puis elle attrapa celui de Miko, pour signifier qu'elle ne souhaitait pas qu'on s'intéresse à elle. Assez vite, les regards furent moins nombreux : courir une femme accompagnée d'un si beau jeune homme était une perte de temps.

Mona : Désolée... Je ne fais pas ça d'habitude.

Miko : Non non non au contraire, merci de faire ça, je suis enchanté, et en plus on va être plus au calme comme ça...

Lui-même avait noté les regards persistants des hommes autour d'eux. Que Mona ai eu ce réflexe est pour lui un feu vert. Il posa sa main de libre sur celle de sa compagne.

Miko : On peut même considérer que c'est un pas supplémentaire vers notre coopéra- oh, nous y sommes !

Le restaurant devant eux avait des lumières tamisées, mais même dans l'obscurité naissante, on pouvait deviner le luxe de celui-ci. Le bâtiment semblait aussi neuf que s'il avait été construit le jour même, l'intérieur à travers les vitres montrait des décors et ambiances différents selon la fenêtre par laquelle on regardait.

Mona sourit comme une enfant. Petite, elle avait toujours rêvée d'être une princesse, et si côtoyer Cléo l'aidait, c'est en ce moment Miko qui lui donnait l'impression d'être une de ces jeunes filles chanceuses et gâtées dans les contes de fées.

Mona : Vous, quand vous voulez plaire à une fille, vous savez vous y prendre... J'avoue que l'endroit est charmant.

Un compliment lui avait échappé. Peu importe. Elle était trop émerveillée pour réfléchir. La Mona de dix-sept ans avait laissé place à la petite fille cachée en elle.

Miko : Oh oui, c'est très beau, je dois avouer que si j'avais un classement d'établissements que je préfère, il serait bien classé entre deux palais ! Mais ce qui est encore mieux dedans c'est la carte !

Miko l'entraîna à l'intérieur qui est tout aussi beau que l'extérieur le laissait supposer, et se dirigea vers le maître d'hôtel.

Maître d'hôtel : Bonsoir madame, monsieur, puis-je... oh monsieur Meoko ! Vous auriez dû nous prévenir, nous aurions...
Miko : Ne vous en faites pas pour ça ! Dites moi juste si vous avez une table pour deux à l'écart pour nous ?
Maître d'hôtel : Bien sûr, nous en avons une de libre ! Si vous voulez bien me suivre...

Mona compris que "Monsieur Meoko" était un habitué. Aussi son sourire s'élargit et prit un léger air moqueur. D'une voix calme, très féminine et distinguée, elle s'adressa au maître d'hôtel.

Mona : J'imagine que mon cher mari vient souvent dans votre établissement, n'est-ce pas ? Généralement en bonne compagnie ?

Si elle ne regardait pas Miko le moins du monde, son sourire lui était tout de même destiné. Il était temps qu'elle enquête sur lui...

Maître d'hôtel : M-mari ?!
Miko : Depuis aujourd'hui. Et non, tu serais surprise, mais je ne suis pas forcément habitué à venir ici avec des femmes. En fait, plus de la moitié du temps, je viens seul pour profiter de la cuisine. Exactement, c'est tellement bon que je viens juste pour manger et me relaxer !

Ils furent emmenés dans une pièce un étage au dessus, à l'écart des salles principales et du bruit. Elle avait des tons rouges, et des chandelles sur la table.

Miko : Le menu est varié, et le chef est très bon ! Choisis ce qui te plaît !

Mona, fière, balaya la pièce du regard.

Mona : J'aime beaucoup la décoration et les couleurs. ...Mais ne pensez pas que vous vous en sortirez comme ça. J'ai décidé de percer le mystère de Miko Meoko. Avec combien de filles êtes-vous sorti ? Qu'est-ce qui peut pousser un humain à se contenter de relations sans lendemain ? Je croyais que toute votre race aspirait à se marier... Vous ne vous sentez pas coupable, de les séduire, leur faire... imaginer qu'elles peuvent vous plaire, puis de les jeter très vite ? C'est une façon horrible de traiter la gente féminine, non ? J'aimerais votre point de vue.

Mona n'était pas habituée qu'on lui fasse la cour. Aussi s'était-elle assise d'elle-même à table sans attendre qu'on ne lui tire sa chaise en arrière. Elle avait posé sa tête dans ses mains, coudes posés au bord de la table, et attendait la réponse du garçon avec un sourire malicieux et une étincelle dans le regard. Ou peut-être était-ce simplement la lueur des bougies ?

Miko soupira et vint s'asseoir à la table à son tour.

Miko : J'avais déjà répondu non ? En fait, draguer est en quelque sorte avoir du pouvoir entre les mains. Je suis né riche, j'ai eu des facilités à l'école... en gros j'avais tout pour moi. Draguer est venu naturellement, même à ma puberté j'étais bien considéré par les filles. J'ai toujours prit ça pour un jeu pas sérieux. Mais je n'ai jamais promis à ces filles une relation durable ou quoique ce soit.

Il s'adossa à la chaise et croisa les bras derrière sa tête.

Miko : Ce sont elles qui se sont monté des histoires comme ça. Moi j'ai juste dit que j'aimerai passer la nuit avec elles. Je n'ai pas vraiment le compte en tête., je ne cherche pas à battre des records, juste... à avoir du bon temps ? Le paradis pour moi c'est maintenant et ici, et je veux en profiter !

Mona : Et donc... Vous savez comme moi que nous entrons dans un moment difficile pour les humains. Les pertes seront grandes, les conflits vont surgir de toute part. Les guerres ravageront le pays, les humains seront perdus entre le bien et le mal, deux notions qui pour ma part n'existent pas. Votre monde, tel que vous le connaissez va peut-être disparaître...

Elle croisa les jambes, équivalent sans doute de l'attitude de Miko un peu plus tôt.

Mona : Le paradis n'est nulle part. Que faites vous de ce futur qui, bien plus sombre que le petit cocon que vous avez tissé, va balayer tout sur son passage ? Un futur instable, sombre... Car pour reconstruire, on doit d'abord passer par le pire... Etes-vous sûr de rechercher ce qu'il faut ? Finir sa vie seul dans les décombres me paraît si triste et pathétique~

Elle espérait qu'il ne poserait pas la question. Et elle ? Descendue sur terre ? Oh bien sûr, il pouvait penser qu'en tant qu'Ange, elle était immortelle. Elle fronça les sourcils : lui avait-elle parlé de ce qui faisait-elle une erreur de la nature ? Elle qui n'avait pas une espérance de vie plus grande que la sienne ?